Daniel Noboa, l'avenir populiste de la droite équatorienne
Mots-clés :
Equateur, populisme de droite, sécurité publique, crime organisé, radicalisation.Résumé
Depuis le départ du pouvoir de Rafael Correa et le début d'une nouvelle période néolibérale en 2017, l'Équateur a connu une profonde crise de gouvernance et d'insécurité, marquée par la perte de popularité de tous les dirigeants politiques nationaux et la montée en puissance des organisations criminelles transnationales. L'escalade successive des problèmes de sécurité publique a contribué à l'augmentation de la polarisation sociale et au développement d'un scénario de violence généralisée et de méfiance de la population envers la classe politique. Dans ce contexte, un nouveau gouvernement populiste de droite a émergé, dirigé par le jeune homme d'affaires Daniel Noboa, qui s'est d'abord présenté comme un modéré, mais a réussi à capitaliser sur le soutien populaire en adoptant des positions radicales, présentant une stratégie messianique et justicière de lutte contre le crime organisé et la corruption. Afin d'atteindre son objectif de réélection, le nouvel exécutif a eu recours à des méthodes abruptes et peu orthodoxes qui le présentent à l'électorat comme un gouvernement efficace et audacieux. Des actions telles que la déclaration du conflit armé interne ou l'assaut de l'ambassade mexicaine à Quito en sont des exemples. En relation avec ce qui précède, ce document vise à examiner les causes de l'accession au pouvoir de Daniel Noboa, à analyser la radicalisation des politiques populistes de son gouvernement et à caractériser l'évolution historique de ses actions.
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