L'eurocentrisme dans le discours de la modernité

Résumé

L'eurocentrisme dans le discours des philosophes modernes tels que Hegel, Kant, Marx et Engels révèle une hiérarchie de pensée complexe qui ne peut être simplifiée en une seule catégorie. Kant, dans son œuvre, établit une hiérarchie raciale qui place les races non européennes dans un état d'infériorité, arguant que leur développement est un processus qui doit suivre le modèle européen. Hegel partage cette perspective, méprisant les Amérindiens comme une race inférieure et justifiant la supériorité européenne sur les autres peuples, les considérant dans un état de « minorité d'âge » culturelle. D'autre part, Marx montre une évolution dans sa pensée eurocentrique. D'abord influencé par son contexte social, sa relation avec Hegel le conduit ensuite à une critique plus profonde de l'histoire et de l'économie, bien que son approche reste ancrée dans une vision eurocentrique du progrès. Engels, comme Hegel, soutient que les cultures non européennes doivent atteindre le développement européen pour sortir de leur infériorité supposée. Cette analyse souligne la nécessité d'une perspective historique qui reconnaisse les différences contextuelles entre ces penseurs et leurs idées, en évitant l'homogénéisation de leurs discours dans le cadre de l'eurocentrisme.